Tu es comme une rose rouge,
Belle, avec tes gouttelettes de rosée,
Voluptueuse lorsque tu commences à danser.
Baignée dans les rayons du soleil,
Bercée par les quelques souffles du vent,
Si je pouvais te voir plus souvent,
Toi qui chaque fois m’éveille !
Je n’ai pas peur de tes coups de sang,
De tes angoisses, de tes frayeurs,
Nous en sommes tous porteurs,
Qu’ils soient dehors ou dedans.
Chaque minute avec toi est un nectar,
Rare, précieux, éphémère.
Je n’ai pas envie de taire,
Ma passion pour toi, qu’il soit tôt ou tard.
Tu me laisses cette chance,
D’être à tes côtés certains moments,
Je la prends, et elle m’élance,
Chaque jour plus loin, pour de nouveaux printemps.

 

Derrière cette vitre, je te vois,
Avec papa sur ce quai,
T’éloigner sans savoir pourquoi,
Sans savoir si demain je te reverrai,
Comme si on t’avais arraché de moi,
Comme si on t’avais volé,
Tu n’as rien fait, tu t’es éloignée.
Et puis, tu es rentrée,
Parce que tu étais malade,
Mais pas à la maison, on ne pouvait te soigner.
Ils avaient tous leurs mamans,
Qui venaient les chercher,
Toi, tu n’y étais plus,
Et je l’ai mal vécu.
Tu m’as abandonné, sans le faire exprès,
Seul dans ma cours d’écolier,
Seul assis devant ma télé.
Et lorsque tu es revenue, tout ça était perdu,
Je me suis inquiété chaque jour suivant,
Sans jamais rien lâcher,
Pour m’assurer de ta présence à jamais.
Mais aujourd’hui je lâche, je te rends tes clés,
Pour qu’à ton tour tu m’aides à trouver la voie, la sérénité,
Et qu’enfin je grandisse dans la simplicité.