Quelqu’un peut-il me dire
Où est passée ma bombe ?
Il ne me fait pas rire
Ce cafard qui sur moi tombe.
Quelqu’un peut-il me dire ?
S’il va enfin s’enfuir !
Voilà que j’ai la solution.
Je dois passer l’action.
Tel le chasseur je me cache
A l’affût de mon ennemi
Les heures longues, je languis,
Mais je sais bien que ce lâche,
Finira bien par sortir.
Le voici qui doucement apparaît,
Et que sans me faire remarquer
J’attrape du bout des doigts ma sandale
J’attends la minute idéale,
Et avec un peu d’élan,
Crac ! En un seul instant,
J écrase ce cafard.
La plénitude m’envahit, j’ai compris
Que chaque jour sans répit
Chacun de nous peut être pris
D’un moment de cafard,
Mais qu’en pensant unis
Très vite on l’aura occi.

 

Pour lire un poème sur le sommeil,
Commencez par être tranquille.
Respirez, imaginez le soleil,
Qui rayonne, qui chauffe, qui brille.
Laissez-vous envahir par cette plénitude,
Elle doit devenir une habitude.
Projetez-vous au bord d’un lac,
Une rivière, une odeur de mousse,
Une brindille qui fait crac,
De toute cette herbe qui est si douce.
Puis peu à peu et doucement,
Vos yeux se ferment calmement.
Un mouton passe, c’est le signal,
Endormez-vous, c’est un régal.

Parfois quand la nuit est noire
Et qu’on ferme les yeux,
Il arrive alors bien plus grand qu’une armoire,
Une vilaine peur qui fait comme un noeud.
On a beau ouvrir et refermer les yeux,
Rien n’y fait, c’est un peu douloureux.
Il suffit alors d’entrevoir une image,
D’un petit enfant tout sage,
Un éclat de voix et un joli sourire,
Pour qu’enfin on se sente revivre.
S’apaiser, se poser, allumer l’amour,
Bienvenue sommeil, c’est parti pour un tour,
Et qu’enfin le soleil illumine nos jours !