Si un jour tu m’avais dit,
Si un jour tu m’avais parlé,
De tous ces bons moments déjantés,
De tous ces grands moments de folie,

Jamais je n’y aurais cru, ni même songé.
Combien de faux départs, de courses ratées,
De cartons jaunes, rouges, ou encore d’abandons,
De bras baissés sans plus de réactions ?

Bien des fois j’ai tenté la fuite,
Avec mon sac à dos jusqu’au bout du monde,
A t’en faire pleurer Maman, et la suite,
La suite, Maman, c’est une bien belle ronde.

A deux, puis trois et bientôt quatre.
Main dans la main en une farandole.
Réalité ! Mes pieds touchent bien le sol.
Ce n’est pas qu’une pièce de théâtre.

Si un jour tu m’avais dit,
Si un jour tu m’avais parlé,
En regardant cet enfant devant ce musée,
Assis sur ce vieux banc tout usé, tout gris.

Je t’aurais répondu :  » – c’est pas pour moi, tant pis !
Je passe mon tour, j’attends le prochain. »
Métro, bateau, radeau ou train ?
Et puis, avec toi, je me suis repris.

Depuis, tous les matins devant la montagne,
Quels que soient les nuages qui s’y accrochent,
Je mesure ma chance et tout ce que je gagne,
De vous avoir près de moi, avec moi, si proches.

Que les anges m’entendent et protègent aussi
Cette magnifique union, mon joli foyer,
Et m’aident à traverser le temps même si,
Parfois un caillou essaye d’enrayer

Cette bien belle mécanique qui tourne et qui tourne,
Au fil des saisons, du temps et des années.