Lorsque je vois cette belle maison,
Sans réflechir, en arrivant,
Difficile d’imaginer qu’auparavant,
Il y avait un maçon.

Il a mis tout son coeur, tout son talent,
A bâtir de ses mains,
Mètre après mètre, au fil du temps,
Le chez-soi de demain.

Lorsque je vois cette belle maison,
Je repense à ce vieux terrain,
En friche, sans aucun bout de béton,
Couvert de lapins !

Tout était à faire, rien n’était gagné.
D’entrée des difficultés ont fait face,
Mais patience et persévérance,
Ont été à la base du succès.

Les fondations ont été creusées,
Coulées, bétonnées,
Non sans mal et sans sueur,
Avec beaucoup de courage et de la rigueur.

Lorsque je vois cette belle maison,
Il est une évidence de se rendre compte,
A quel point, tout se mérite, comme une mission.
Tout est bien loin d’être un simple conte.

Voilà comment je me rassure,
Comment je panse mes blessures.
Voici comment j’aborde l’avenir,
Rempli d’audace, et tout sourire !

 

 

 

Dans la pénombre de la nuit,
je sens mon coeur abandonné,
comme arraché, comme maché,
Sans avenir et sans envie.

Mon rire s’est effacé,
Laissant place à l’angoisse,
Ravivant le passé,
Et toutes ses traces,

Ses douleurs, ses murmures,
M’isolant dans la froideur,
Me mettant au pied du mur,
Poursuivi par mes peurs.

Poursuivi par la mort,
Depuis mes premiers pas,
M’aurait-on jeté un sort ?
Peut-être, peut-être pas.

Lorsque le jour me reviendra,
Tout cela ne sera plus,
Toute la vie qui renaîtra,
Me rendra ma joie bien entendu.

Happé par un tourbillon de folie,
J’accepte d’y croire à nouveau,
Ce petit bout de moi qui était parti,
Revient peu à peu au galop.
Tout change pourtant chaque jour,
Il va et vient toute la vie,
Parfois après de grands détours.
Puis, dès qu’il rencontre un nid,
Il s’y pose pour y grandir,
Traverser le temps du mieux qu’il peut.
Il est symbole d’avenir,
Remplit souvent les yeux de feu,
Aimante aussi les uns aux autres.
Universel, intemporel,
Profitons-en quand il s’annonce.

Comment faire pour savoir,
Pour ne pas se tromper ?
Avoir la maîtrise de soi,
Et savoir s’écouter ?
Chacun de nous décide,
Le combat qu’il doit mener,
Chacun de nous choisit,
Librement sans etre menacé.
Mais quelle est la solution ?
Je crois qu’il n’en est pas
Une meilleure que l’autre.
Je crois qu’il faut savoir,
Assumer son destin,
Et prendre des risques.
Des risques qui ne sont affaires,
Que de sentiments,
Qui ne touchent en rien,
Notre intégrité physique.
Alors pourquoi tant y penser,
Pourquoi tant se torturer ?
Lorsqu’il est si simple d’apprécier
Chaque seconde qui passe,
Comme un cadeau donné en liasses.