Derrière cette vitre, je te vois,
Avec papa sur ce quai,
T’éloigner sans savoir pourquoi,
Sans savoir si demain je te reverrai,
Comme si on t’avais arraché de moi,
Comme si on t’avais volé,
Tu n’as rien fait, tu t’es éloignée.
Et puis, tu es rentrée,
Parce que tu étais malade,
Mais pas à la maison, on ne pouvait te soigner.
Ils avaient tous leurs mamans,
Qui venaient les chercher,
Toi, tu n’y étais plus,
Et je l’ai mal vécu.
Tu m’as abandonné, sans le faire exprès,
Seul dans ma cours d’écolier,
Seul assis devant ma télé.
Et lorsque tu es revenue, tout ça était perdu,
Je me suis inquiété chaque jour suivant,
Sans jamais rien lâcher,
Pour m’assurer de ta présence à jamais.
Mais aujourd’hui je lâche, je te rends tes clés,
Pour qu’à ton tour tu m’aides à trouver la voie, la sérénité,
Et qu’enfin je grandisse dans la simplicité.

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