J’ai bien peur de savoir,
La fin de cette histoire,
J’ai bien peur de sentir,
Ce qui va en ressortir,

Suis-je dans l’erreur ?
C’est une question d’heures.
J’ai perdu ton contact,
Je vois le dernier acte.

Bien sûr j’ai de l’espoir,
Il m’aide un peu à avancer,
Mais il n’en est pas assez,
Pour que je puisse y voir,

Plus loin, jusqu’à demain.
Je me suis preparé,
A toute eventualité,
J’essaie d’être serein.

Je ne regrette rien.
Tu n’en es pas coupable.
J’ai choisi mon chemin.
Je marche dans le sable.

Tu as choisi le tien,
C’est ce que je ressens,
Tu m’as toujours tout dit,
Et je te dis merci.

Peut-être que tout est faux,
Dans ces quelques propos.
Tout peut encore se jouer,
Dans la vie, cet échiquier !

Comme un con je suis assis,
Devant ma machine, avec mon chien.
Seul face à mes ennuis,
Seul pour voir se lever demain.

Les minutes sont longues,
Les nuits interminables,
L’attente est insoutenable.
Je ne veux pas d’épilogue !

Comme un con je suis assis,
Tel un prisonnier en sursis,
La colère me gagne,
La tristesse l’accompagne.

C’est un passage, je sais bien,
Étroit, rocailleux, poussiéreux.
Je le passerai haut la main,
Je le sais, mais c’est épineux !

Je me suis laissé penser,
Quelque temps, quelques jours,
Que tout était possible,
Que tout était facile.

J’ai bien voulu y croire,
Y mettre tout espoir.
Mais une fois de plus,
Je m’y suis perdu.

Est-ce la une punition ?
Une vengeance, une exécution ?
Qui peut bien me tirer dessus,
Ainsi à bout portant ?

Mon âme erre de main en main,
Sans jamais y voir demain.
Je ne demandais rien de bien grand,
Qu’un peu d’amour, de sentiments…

Comme une cassette rembobinée,
J’ai revu le film en entier,
Chaque minute qui est passée,
Comme la dernière. J’ai soupiré.

Tout revient, je cherche l’erreur,
Je ne trouve pas, ne comprends pas,
Le message qui s’offre à moi,
Aujourd’hui avec stupeur.

J’ai prié, levé mes yeux au ciel,
De l’aurore jusqu’au couchant,
Tu m’as entendu, je suis content,
Ce soir, quelle douceur au gout de miel.

J’ai compris et j’ai appris,
Une fois encore, à l’infini,
L’apprentissage est continu,
Les erreurs, nous mettent à nu.

N’aies pas peur,
Tout se passe bien,
Je te tiens, tu me tiens,
Prends le bonheur.

Le vide est tout autour,
On le voit en plein jour,
Ne le regarde pas,
Et continue tout droit.

Je peux marcher les yeux fermés,
Sans avoir peur de tomber,
Rien qu’en me laissant guider,
Par ton sourire et tes baisers.

L’amour est mon essence,
Le bonheur agite mes sens,
Le rire est mon empire,
Et ma vie est remplie de désirs.

Lorsque je vois cette belle maison,
Sans réflechir, en arrivant,
Difficile d’imaginer qu’auparavant,
Il y avait un maçon.

Il a mis tout son coeur, tout son talent,
A bâtir de ses mains,
Mètre après mètre, au fil du temps,
Le chez-soi de demain.

Lorsque je vois cette belle maison,
Je repense à ce vieux terrain,
En friche, sans aucun bout de béton,
Couvert de lapins !

Tout était à faire, rien n’était gagné.
D’entrée des difficultés ont fait face,
Mais patience et persévérance,
Ont été à la base du succès.

Les fondations ont été creusées,
Coulées, bétonnées,
Non sans mal et sans sueur,
Avec beaucoup de courage et de la rigueur.

Lorsque je vois cette belle maison,
Il est une évidence de se rendre compte,
A quel point, tout se mérite, comme une mission.
Tout est bien loin d’être un simple conte.

Voilà comment je me rassure,
Comment je panse mes blessures.
Voici comment j’aborde l’avenir,
Rempli d’audace, et tout sourire !

 

 

 

Dans la pénombre de la nuit,
je sens mon coeur abandonné,
comme arraché, comme maché,
Sans avenir et sans envie.

Mon rire s’est effacé,
Laissant place à l’angoisse,
Ravivant le passé,
Et toutes ses traces,

Ses douleurs, ses murmures,
M’isolant dans la froideur,
Me mettant au pied du mur,
Poursuivi par mes peurs.

Poursuivi par la mort,
Depuis mes premiers pas,
M’aurait-on jeté un sort ?
Peut-être, peut-être pas.

Lorsque le jour me reviendra,
Tout cela ne sera plus,
Toute la vie qui renaîtra,
Me rendra ma joie bien entendu.

Happé par un tourbillon de folie,
J’accepte d’y croire à nouveau,
Ce petit bout de moi qui était parti,
Revient peu à peu au galop.
Tout change pourtant chaque jour,
Il va et vient toute la vie,
Parfois après de grands détours.
Puis, dès qu’il rencontre un nid,
Il s’y pose pour y grandir,
Traverser le temps du mieux qu’il peut.
Il est symbole d’avenir,
Remplit souvent les yeux de feu,
Aimante aussi les uns aux autres.
Universel, intemporel,
Profitons-en quand il s’annonce.

Comment faire pour savoir,
Pour ne pas se tromper ?
Avoir la maîtrise de soi,
Et savoir s’écouter ?
Chacun de nous décide,
Le combat qu’il doit mener,
Chacun de nous choisit,
Librement sans etre menacé.
Mais quelle est la solution ?
Je crois qu’il n’en est pas
Une meilleure que l’autre.
Je crois qu’il faut savoir,
Assumer son destin,
Et prendre des risques.
Des risques qui ne sont affaires,
Que de sentiments,
Qui ne touchent en rien,
Notre intégrité physique.
Alors pourquoi tant y penser,
Pourquoi tant se torturer ?
Lorsqu’il est si simple d’apprécier
Chaque seconde qui passe,
Comme un cadeau donné en liasses.

quand tout s’arrête
quand passe le dernier souffle
que les lumières s’éteignent,
tout revient alors,
comme pour se souvenir.
A chaque clignement d’oeil,
une myriade d’images,
et vient y raisonner,
tout au fond de l’oreille,
toutes les notes, les moindres sons.
Peu à peu, le corps s’évapore,
aspiré par les éthers, pore après pore.
Chaque partie s’endort doucement,
Dans une partie du néant,
L’autre reste là, dans le souvenir,
dans la mémoire de tous.
Car ils sont toujours là,
Ils y pensent à jamais,
les amis, la famille,
Tous réunis, tous de concert.
Un moment rare ou tous sont apaisés,
Comme si chacun habité par la paix,
Avait pardonné à l’autre.
Sans savoir pourquoi,
toujours au même moment.
Pourquoi maintenant ?
Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
Alors plutôt que gâcher le temps,
Plutôt que d’attendre mon dernier souffle,
Je vous le dis aujourd’hui,
Même si je ne suis pas toujours très tendre,
Sensible ou présent,
Et parce que je ne le dis pas assez :
Je vous aime.